FICHE DU DVD
Zone 2: Europe
Format cinéma: 1.33 plein écran
Format vidéo: 16/9 compatible 4/3
Couleur: PAL
Face: simple face/simple couche: DVD 5
Editeur: manga vidéo

Equipe Technique

Auteur: Katsuhiro Otomo
Producteur exécutif: Katsuhiro Otomo
Producteur: Shunzo Kato, Ryohei Suzuki
Réalisateur: Katsuhiro Otomo
Directeur Artistique: Toshiharu Mizutani, Takashi Nakamura
Directeur Photographie: Katsuji Isawa
Musique: Shoji Yamashiro

Origine: Japon
Titre Original: Akira
Genre: Action
Durée: 124'
Année de production: 1988
Produit par: Akira Committee

Son: 5.1 pour la version française, 5.1 THX version anglaise, Dolby Surround version japonaise

Langues: japonais, anglais, français

Bonus: making of de 50 minutes, BA cinéma, images de production, bio d'Otomo, fiches personnages, synopsis du film, interview d'Otomo, crédits, notes de production et d'intention


 

 

IMAGE ET SON



L'édition est remasterisée à partir d'un négatif original US.
Les versions disponibles sont anglaises, françaises et japonaises, l'anglaise est même mieux que la française (Lady Miyako est affublée d'une voix d'homme pour ce qui est de l'édition française).
L'OST, réalisée par Shoji Yamashiro est un travail de titan, rassemblant près de 200 choristes et musiciens, pour donner un résultat très décalé. En mélangeant musique traditionnelle japonaise et percussions, chants africains ou bulgares, agrémentés de synthétiseur, Yamashiro crée un style new age très post-apocalyptique, aboutissant à la Suite Symphonique. Cette OST comprend 10 pistes, dont le premier titre démarre rapidement. La musique "Kaneda" est forte, massive sur des musiques indonésiennes. Les choristes donnent le ton en clamant des mots tels que "rue", "force", "feu", tout en répétant "Rasera" et les noms des personnages. Un des meilleurs titres, qui ouvre parfaitement le film d'Otomo, en rythmant la scène de poursuite en motos. Le compositeur a annoncé lorsqu'il travaillait sur le projet qu'il voulait une musique qui serait celle que les gens pourraient écouter en 2019. D'un thème énergique (Kaneda) à un thème plus soft mais lourd (Requiem), Yamashiro et Geinoh Yamashirogumi ont fait de l'OST d'Akira un réussite décalée.

Problème de l'image: un peu trop de visuel parfois, les couleurs sont très prononcées. Le rouge de la combinaison de Kaneda est trop appuyée, mais les phares des motos et les lumières de la ville sont sublimes. Otomo travaille le mouvement avec talent


 

 

MENUS

 

 

 

CRITIQUE


A côté de la VF, les inconvénients du film restent donc:
-des menus parfois très difficiles à lire du fait de leur taille
-des bonus râtés par rapport à la version US

L'animé condense par ailleurs l'histoire, ce qui peut au premier abord décevoir ceux qui auront lu le manga.
Normal pour une oeuvre de plus de 2000 planches.

En effet, toute la partie sur l'Empire d'Akira est éludée, ce qui donne moins d'importance à certains personnages comme Lady Miyako (celle-ci doit apparaître en tout moins d'une minute dans le film).
De même, l'apparition d'Akira est modifiée, la rencontre Kaneda/Kei ainsi que Tetsuo/Kaori diffère, certaines scènes présentes dans le manga et qui le sont dans l'animé sont mélangées pour donner de la cohérence à un récit autant recomposé.
Le plus énervant restent les erreurs de la VF: les noms de certains personnages sont modifiés: Kaneda devient Kénéda et Yamagata est transformé en Yama. Ce n'est pourtant pas pire que la traduction française des 14 tomes chez Glénat où l'on en arrive à confondre Kai et Kay (traduits à la place de Kei et Keisuke).

Cependant, les idées majeures sont très bien concentrées.
Otomo n'a pas en vérité fait un résumé de son manga, il a totalement remanié sa construction pour garder l'essentiel.
L'opposition Kaneda/Tetsuo reste présente et la question du devenir de l'humanité est développée à travers les pouvoirs de Tetsuo, jeune délinquant paumé dans un futur sans intérêt. Otomo garde cette idée maîtresse: un monde où la violence et la corruption sont légion, un monde où la jeunesse est perdue et sans famille, obligée de survivre et de grandir trop rapidement.
L'idée d'Otomo était de montrer le passage de cette jeunesse vers l'âge adulte, malgré les difficultés. L'amitié des personnages en sera modifiée, tout comme dans la vie réelle, les liens changent dans l'adversité. Et surtout, Otomo démontre que pour construire un nouveau monde, il faut détruire l'ancien. C'est ce qu'apprend Tetsuo, en devenant l'ennemi de Kaneda et en essayant de chasser ses démons.

Il n'y a pas grand chose à dire, Akira reste un des plus grands films d'animation japonais, tout simplement parce qu'il est de qualité et car c'est un des premiers à avoir percé en France. Film à gros budget en 1988, il bénéficie d'un bande son très originale: Geinoh Yamashiro a mélangé les genres pour concorder avec cet univers futuriste et déglingué. Des effets visuels inédits ont été crées pour l'animé et la pellicule de 70 mm permet un rendu parfait des détails.


 

 

Copyright Harukiya, Mash-Room, K.Otomo, Glénat